« 2013 : Un bon cru musique » : Un premier bilan dix mois plus tard

Il y a dix mois de cela nous avons réalisé un article mettant en exergue les albums qui allaient faire l’année 2013. Aujourd’hui et après bon nombre d’écoutes on vient faire un premier bilan de nos paris. Certains se sont révélés payants, d’autres ont été de vrais déceptions et enfin certains nous ont fait faux bond. Voici notre bilan des Albums 2013 toujours sans ordre particulier. En attendant de notre côté, on planche déjà à notre top albums 2013.

Ces albums qui ont fait l’année 2013 :

 

FIDLAR

Il n’y a pas eu deux albums de Punk Rock qui nous ont marqué cette année. En effet, il ne pouvait y en avoir qu’un seul dès lors que Fidlar a annoncé la sortie de leur album du même nom pour le mois de février dernier. Les californiens nous servent un punk rock énervé qui nous rappelle aux plus belles heures de The Offspring, la musicalité en moins. Car oui, il faut le dire Fidlar donne un peu mal à la tête à toute personne non adepte de punk. On vous épargne avec le titre Awkward.

FAUVE

On l’a attendu jusqu’à s’en bouffer les ongles d’un mélange d’espoir et d’anxiété. Mis dans les bacs un jour avant la sortie de  l’album de l’été Random Access memories, cet EP de FAUVE s’en est très bien sorti bien que malmené par quelques critique issues d’une contre hype voulant à tout prix tirer sur l’ambulance.  FAUVE ne nous a pas surpris avec cet album, mais le Corp a encore un peu plus installé son phrasé si atypique avec ces 6 titres. C’est tout chaud, on s’écoute Voyou

MØ

Depuis dix mois, l’artiste indie danoise à fait du chemin. MØ a.. signé chez la major Sony Music. Dans la foulée, au début du mois de septembre elle a sorti un nouveau  titre « XXX 88″en collaboration avec Diplo . Elle a commencé son teasing EP  il y a 10 jours avec un morceau plus sage que le précédent : « Never Wanna Know ».  Son EP « Bikin Daze » prévu dans les bacs le 20 Octobre est d’ores et déjà disponible en streaming sur Pitchfork. Bikin Daze confirme ce que l’on a pu apercevoir sur son dernier titre CQFD un album presque un peu trop poli sur les bords.

FLUME

Vous vous souvenez du moment ou vous pouviez vous targuer de faire découvrir Flume à un pote ? Oui, forcément, mais ce temps est révolu, Flume est maintenant de tous les bons remixs, il est partout. On a encore en tête ces images de sa BoilerRoom en février dernier  (si vous avez des nouvelles du gars avec la veste bleu, on est preneur). On n’aura pas eu à à attendre trop longtemps la sortie de son album puisque dès le mois de février le jeune producteur anglo-saxon nous a servi sur un plateau « Flume ». Son titre On Top n’aura pas réussi à voler la vedette du single « Holdin On », mais il est clairement le second fer de lance de cet LP. Vous n’avez pas non plus passer à côté de son remix du titre de Disclosure You & Me.

THE KNIFE

Après la consécration avec Silent Shout en 2006, on était curieux de savoir ce qu’allait proposer The Knife, 7 ans plus tard. Sans être forcément le sommet attendu, le groupe dégoupille son album le plus punk, et à l’écriture la plus aboutie. Pour le coup, le duo n’obtient pas d’avis dithyrambiques, mais les critiques ont tout de même souligné une fois de plus à l’unanimité le culot et la très grande musicalité de ce qui constitue un des groupes majeurs de la scène indé actuelle.

ICEAGE

Il faut l’admettre, You’re Nothing, deuxième album d’Iceage, n’est pas à la hauteur de leur premier essai New Brigade. La bande danoise décide de faire encore plus bruyant mais finit par en perdre son sens de la mélodie pourtant si exceptionnel. La déception reste pourtant relative car le groupe offre encore ces fulgurances d’une énergie rare qui justifie son statut de groupe du futur pour le courant punk.

KING KRULE

On ne pensait pas le dire un jour, mais King Krule nous a déçu. On avait encore en tête ce rouquin au visage juvénile et à la voix caverneuse. Epoustouflant sur son EP éponyme, magnant avec brio l’écriture au vitriol, virevoltant entre l’élégance du jazz et sa diction ultra agressive, il était déja établi que King Krule s’imposerait dans le paysage de la musique indépendante. Malheureusement, ce ne sera pas pour tout de suite, la faute à un premier album beaucoup trop mollasson et monotone. On vous rassure, tout ça n’est cependant pas suffisant pour nous faire perdre espoir.

EARL SWEATSHIRT

19 ans seulement, et ça parait tellement dingue qu’on aime à le rappeler constamment. Car à cet âge, on est pas censé avoir un tel flow, pas censé avoir une telle maturité d’écriture. Earl Sweatshirt prouve pourtant le contraire en proposant avec Doris l’un des albums marquants de l’année rap, aux productions soignées et aux mots acérés.

FOALS

Deux gros tubes et puis s’en vont. Il y avait en effet de quoi être enthousiaste après les très bons Inhaler et My Number, et la première écoute de Holy Fire confirmait cette excitation. Pourtant, quelques semaines et écoutes plus tard, comme un amour naissant, la passion retombait un peu et on se laissait surprendre à trouver cet album un peu vide, un peu faux, moins cohérent que le précédent.

KATE BOY

Pas grand chose de neuf du côté de Kate Boy, le premier EP tant attendu s’est révélé être un maxi single composé de leurs deux tubes Northern Lights et In Your Eyes, et de deux remixes inutiles. Le groupe a depuis sorti un nouveau morceau, The Way We Are, toujours dans la même fibre Knifienne, et fait le tour des petites scènes européennes. Affaire à suivre.

JAI PAUL

Jai Paul.. on pourrait en écrire des lignes et des lignes sur cet album qui a fait (et fait encore) couler beaucoup d’encres et qui continue encore de faire jaser tous les passionnés de vinyles.  On s’est nous même fait prendre la main dans le sac quand le leak du producteur anglais a été mis en ligne mal intentionnellement en avril dernier. Le démenti ne s’est pas fait attendre puisque dans le lendemain Jai Paul à confirmé via twitter que cette démo n’avait pas été uploadée par lui. Là ou le vice à été poussé c’est que la personne qui a mis en ligne ces tracks sur BandCamp vendait l’album pour 10 dollars (pour la petite histoire, tous les acheteurs ont été remboursé et personne n’a payé un centime à cet escroc). Au final nous avons tout de même pris le temps d’écouter les 16 titres de cette démo qui a bien la patte Jai Paul et qui nous avait déjà emballé. Tout cela pour dire que cet album continue de faire languir pas mal de monde.. En attendant et pour tenter de combler notre frustration on s’écoute Ben Khan et tu devrais faire pareil. (Nos excuses pour l’indigestion de ce paragraphe.)

PHOENIX

Un album réussi, une pochette dégueulasse. Bankrupt a cristallisé beaucoup (trop?) d’attente, sa sortie a été une délivrance pour bon nombre de fans. L’album est vraiment bon, mais on garde ce sentiment étrange d’écouter la même chose sur chacune des 10 pistes du LP, la voix sensationnelle (..) de Thomas Mars y est surement pour quelque chose.

RHYE

Il y a encore queqlues mois on se demandait qui se cachait derrière ce mysterieux duo qu’est Rhye. Aujourd’hui nous en savons plus sur ce duo masculin, mais surtout nous avons un album et quel album. On y retrouve toute la grâce aperçu sur « The Fall » et « Open ». Le revers de la médaille de ces deux excellentes « locomotives » d’album c’est que l’on en trouverai presque le reste des morceaux.. fades. Une fois encore, je ne saurai que vous conseiller de tendre une oreille à cette Boiler Room captée à Los Angeles ou à partir de 16 minutes et quinze secondes nous avons le droit à une folle impro à coup de cordes pincées et frottées.

ALUNA GEORGE

Cette année les top charts n’ont eux d’yeux que pour AlunaGeorge et leur nouvel album Body Music sorti en juillet dernier Peu ou pas étonnant lorsque l’on se rend compte de la folle ascension et du travail accompli par les deux londoniens depuis un an. Rappelez-vous l’émoi qu’a suscité la première écoute « Your Drums, Your Love »  lorsque que l’on avons tous écouté  pour la première fois au mois de septembre.. 2012. En bonus, ce remix soigné de Born to Die.