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[Live Report] J’ai assisté à un concert de Chilly Gonzales

Chilly Gonzales

Je suis un peu inquiet, j’arrive un peu à la bourre, je n’ai pas pris mon billet avec moi. Le concert de Chilly Gonzales est déjà commencé, je fais mon maximum pour ne pas faire trop de bruit derrière mon écran. Oui oui.. je suis sur mon ordinateur et je regarde ce concert en direct sur le site Electronicbeats.net.

Je n’aurai pas réussi à couvrir le pot aux roses bien longtemps, car oui je n’ai pas  vraiment assisté à ce concert, du moins physiquement. Je l’ai suivi en live sur internet et à l’heure où j’écris ce report je suis en train de me délecter de la musique du Génie. Quelle ineptie d’écrire un live report à propos d’un concert pour lequel on ne s’est même pas déplacé. Mais au final ce n’est pas tant pour la chronique de son concert au Electronic Beats Festival que j’écris ces lignes mais plutôt pour l’artiste (et le mot n’est pas galvaudé) qu’est Chilly Gonzales.

En regardant ce live bien assis sur ma chaise en bois, je me suis pris une putain de claque, mais pas la claque qui chatouille, non, celle qui fait tomber à la renverse. Chilly est là, assis devant son piano, savate aux pieds et robe de chambre en guise de costume de soirée. A vrai dire on s’en fout un peu de ces détails, le Maestro Chilly pourrait très bien faire son concert à poil entouré de trois playmates qu’on s’intéresserait toujours aux notes qui sortent de son piano plutôt qu’à ce qui se passe autour.

Le génie canadien est dans la place et il fait le show assis sur son tabouret. Je vous arrête tout de suite si vous pensez que vous allez assister à un concert classique de tout ce qu’il y a de plus commun. Non Chilly est un original, un esthète de la musique qui vous l’a transmet avec une passion sans commune mesure.

Il joue, s’amuse avec le public entre deux morceaux de piano assez sombres. Comme si cela était nécessaire pour lui de relâcher la pression constante qu’il  se met lors de chacun de ses titres joués. Chilly secoue sa chevelure comme un gamin de 20 ans, il vit son concert à 200 %. C. Gonzales aime marier les genres que tout oppose, comme le classique et le rap, une de ses spécialités.

Il s’amuse a nous jouer des percussions avec un sens du rythme inné qui fait que tout instrument qu’il touche s’harmonise à la perfection à ses mélodies ciselées. Chilly n’en est pas moins un artiste connecté puisque pendant son concert il utilise un Ipad comme boite à rythmes avec des applications que vous pouvez vous-même vous procurer. Comme ce live a lieu dans le cadre d’un festival de musique électronique, Chilly Gonzales y est allé de son petit clin d’œil piquant. Il ouvre une application ipad de beatmaker et en quelques coups de doigts plaque un rythme sur sa compo originale avant de s’amuser en déclarant hilare  : « You see Mommy ? I am a remixer ! ».

Chilly Gonzales quitte la scène en toute simplicité sur un  « Bye, I am Chilly Gonzales The Musical Genius ! ». De mon côté, c’est bon, le concert est terminé, je me sens bien et je suis content car j’ai pu prendre mes screenshots sans pass photo.

Chilly Gonzales, Electronic Beats

A propos de Bastien Bonaventure

J'écume les internets tous les jours à la recherche du dernier son sympa pour tes petites oreilles.

2 commentaires

  1. Tu oublies de citer le morceau The Grudge où, vu l’atmosphère sombre du morceau, il demande de baisser les lumières : « Darker, darker »… Jusqu’au noir complet ! Et là, la caméra ne savait plus quoi filmer…
    ça me rappelle un live d’Autechre il y a quelques années dans le noir complet aussi, mais tout le concert cette fois ! Le public était un peu largué.

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