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Le Top 5 Albums Du Mois : Novembre

D ernier Top 5 albums du mois avant les traditionnels bilans de fin d’année auxquels Your Own Radio n’échappera pas. Pour ce mois de novembre, il y en a pour tous les goûts, mais vraiment pour tous les goûts. On vous laisse découvrir ça. Voici le Top Albums du mois de novembre :

mia, matangi

5. M.I.A – Matangi [Interscope]

Elle s’est fait une place au soleil cette londonienne d’origine sri lankaise, capable de mêler dans un même morceau le hip hop, de l’électro violent et des sonorités orientales. Elle a surtout réussi à être partout avec l’énorme tube Paper Planes, qui l’a érigé en superstar. Mais M.I.A n’est plus celle qui fascinait les critiques du monde entier. Il faut dire qu’elle n’a pas énormément renouveler la recette et qu’elle s’enferme de plus en plus dans son monde, un monde qui arrive à saturation. Matangi apparait comme une éclaircie, comme le début de la reconquête, mais c’est encore un peu inégal. On attendra la suite.
Meilleur Morceaux : Bad Girls / Warrior / Bring The Noize

vincent delerm

4. Vincent Delerm – Les Amants Parallèles [tôt ou tard]

5 ans qu’on attendait Vincent, cet ami passionnant, parfois drôle, au style atypique, qui a su créer l’enthousiasme comme la moquerie. Pour Les Amants Parallèles, Delerm raconte en treize chansons, sur un album concept, les étapes successives d’une même relation amoureuse, entre rencontre, désillusions et profond bonheur. Un défi de taille pour lequel Delerm a composé sur quelques pianos des morceaux à l’inspiration cinématographique, comme une bande originale sans le film qui va avec. Un retour surprenant et très réussi.
Meilleurs Morceaux : Le Film / Robes / Hacienda

Death Grips

3. Death Grips – Government Plates [Self-Released]

Ils en ont fait du bruit, tant dans leur musique, incroyable hybride entre rap, punk et électro, que dans le rapport conflictuel entretenu avec leur précédent label. Death Grips sort donc de nouveau sans prévenir, un nouvel album, toujours aussi costaud. Car il faut le dire, Government Plates est clairement du niveau de The Money Store, leur meilleur travail à ce jour. Death Grips se paye même le luxe de se réinventer en innovant sur leurs sonorités et mélodies, pour montrer que le groupe est capable de bousculer son monde, comme il l’a toujours fait, en créant à tour de bras, ici et là, le dégout comme la fascination.
Meilleurs Morceaux : Birds / Whatever I Want (Fyck Who’s Watching) / Two Heavens

m83

2. M83 – Les Rencontres d’Après Minuit (BO) [Naïve Records]

Après le succès de Hurry Up, We’re Dreaming, Anthony Gonzalez avait décidé d’orienter son travail sur des projets cinématographiques malgré sa très mauvais expérience sur L’Autre Monde. Pour l’occasion, il s’est ouvert les portes d’Hollywood en signant la BO d’un gros blockbuster, Oblivion. Un projet sur lequel on lui a laissé les cartes en mains, mais qui n’est quand même pas passé à côté de l’effet John Williams, un M83 dénaturé donc. L’impression est tout autre ici sur Les Rencontres d’Après Minuit, réalisé par son frère, Yann Gonzalez, nouveau chouchou des cahiers du cinéma. Le réalisateur crée pour le coup de l’espace pour son frère, en inventant un Jukebox sensoriel qui dès qu’on le touche, joue la musique de ses sentiments. L’endroit idéal pour M83, que l’on retrouve sur des chemins plus connus, aux atmosphères planantes, très 80′s, et épiques à souhait. Sans doute la meilleure bande originale de cette année.
Meilleurs Morceaux : Holograms / Mon Enfant / Un Nouveau Soleil

Blood Orange

1. Blood Orange – Cupid Deluxe [Domino]

On savait Devonté Hynes producteur génial depuis le True EP de Solange et le morceau pour Sky Ferreira Everything is embarrasing. En moins de deux ans, il a su acquérir le statut du gars avec qui collaborer pour cartonner. Sonorités 80’s déconcertantes de facilité, presque honteuses de simplicité sur certains refrains, on est parfois surpris de voir l’effet provoqué. Il y a du Lionel Ritchie, du Stevie Wonder chez Blood Orange, comme si il nous confiait là ses chansons inavouables, mielleuses, qu’on écoute seul, vraiment seul. Mais l’anglais ne fait jamais la vague de trop, celle qui le ferait tomber dans un patos ridicule. Il reste juste, mesurée, et paradoxalement, totalement excentrique.

Le début de l’album est ancré dans tout ce que Blood Orange fait de mieux, du R&B des Caraïbes, aphrodisiaque, aux mélodies terriblement accrocheuses, accompagnées par ses muses ; en somme, le côté féminin d’Hynes. Puis il y a ce retournement de situation, comme si il cherchait à inhiber cette partie de lui en se tournant après la plage, vers les rues sales des Etats Unis, où l’on joue aux dés pour acheter sa came, où le scratch résonne au milieu d’épaisses fumées d’aquariums improvisés ; son côté bonhomme virile . Cette figure androgynique, on la voit apparaitre sur la pochette de Cupid Deluxe, comme une matérialisation visuelle de sa musique, qui n’ose pas choisir son sexe, mais dont la partie féminine, sensible, domine toujours
Meilleurs Morceaux : Chamakay / You’re Not Good Enough / Time Will Tell

A propos de Airfrance

Un commentaire

  1. Tellement d’accord avec le Blood Orange. L’album est aussi beau que le single Chamakay \o/
    Et +1 aussi pour le Delerm. Je ne connais pas trop sa discographie, mais là, je suis scotché… et amoureux.

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