[Chronique] Sixto Rodriguez [MAJ documentaire vu] Sixto Rodriguez est une découverte personnelle faite sur le tard à la manière de celle de Bobby Womack. Je me sens un peu bête de ne découvrir ce grand musicien que maintenant, mais aussi un peu soulagé de ne pas être complètement passé à côté. Ce retour sur le devant de la scène est acté avec la sortie d’un documentaire retraçant l’histoire de son parcours atypique. Si vous faites partie des chanceux ayant un cinéma qui le distribue à côté de chez vous, je vous encourage vivement à aller le voir. Pour en revenir à l’homme, SixtoRodriguez n’a pas eu le destin qu’il méritait, non, vraiment pas. Il est de cette génération en or de musiciens folk nés dans les années 40/50, Nico Prat en parle d’ailleurs très bien dans le dernier VoxPop en n’hésitant pas une seconde à le comparer à des mecs comme Dylan ou Donovan. A ces deux monstres de la musique, j’ajouterais bien Leonard Cohen avec sa patte folk que l’on retrouve également dans les mélodies de son album Cold Fact. Il faut savoir que L’influence de ce premier album de Sixto Rodriguez en Afrique Du Sud a été énorme, je crois qu’on ne se rend pas bien compte. Cold facts a été l’hymne de la communauté anti-apartheid dans les années 70 avec la chanson I Wonder dans laquelle il est question de liberté sexuelle. Sugar Man véritable figure de proue ce cet album a été élu par le magazine britannique Mojo comme une des plus grandes drug songs de l’histoire (source : www.planetgong.fr). Le documentaire Searching For Sugar Man nous apport d’ailleurs une anecdote assez folle. Il faut savoir que pendant l’apartheid, les sud africains n’avaient alors pas le droit d’écouter ce morceau de Sixto Rodriguez. Du coup, sur les vinyles en ventes à l’époque, les sillons de cette chanson étaient grattés avant d’être mis en vente. Sinon, une des chansons qui m’a le plus pris aux tripes sur cet LP c’est Cause, frissons garantis. Pour ce qui est du reste de l’album, il est du même acabit, un bijou et je pèse mes mots. Vous l’aurez compris, l’oeuvre de Sixto Rodriguez bien que relativement courte, est une merveille qu’il faut s’empresser de partager. De mon côté le vinyle est en commande acheté. Spotify / Deezer Merci à Chloé et Romain pour avoir pris en otage ma timeline twitter mardi dernier avec Sixto Rodriguez.. Connexe 2012-12-28 +Bastien Bonaventure Partager ! tweet